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28 décembre 2008

Rétrospective Actu internationale 2008

A l'instar de l'Année des Guignols sur Canal+, en cette fin d'année, j'ai eu envie de vous faire une rétrospective des évènements marquants qui ont ponctué l'actualité durant l'année 2008.

castro SUCCESSION A CUBA

C'est l'étonnement à Cuba en ce début d'année 2008. Le 19 février, Fidel Castro se retire du premier plan de la scène politique cubaine: "Ce serait trahir ma conscience que d'occuper une responsabilité qui requiert une mobilité et un dévouement que ma condition physique ne me permet pas". En 49 ans de pouvoir, Fidel Castro aura surmonté l'hostilité des Etats-Unis, échappé aux tentatives d'assassinat de la CIA et survécu à l'éclatement de l'Union soviétique. L'annonce du "Comandante en Jefe", âgé de 81 ans, dissipe l'incertitude politique qui régnait à Cuba depuis le 31 juillet 2006, date à laquelle il avait délégué ses pouvoirs à son frère à la suite d'une intervention chirurgicale. De cinq ans son cadet, Raul Castro, qui lui succède officiellement le 24 février, affirme aussitôt que l'île restera un bastion de la révolution. Dans son message au peuple cubain, Fidel Castro promet de "lutter comme un soldat sur le front des idées" et de faire de ses écrits "une autre arme" sur laquelle le peuple cubain pourra compter.

ingridbetancourt LIBERATION D'INGRID BETANCOURT

Aux prémices de l'été, eut lieu le dénouement tant attendu d'une captivité longue de 6 années pour Ingrid Betancourt. "Vous êtes libre!" C'est par ces trois mots simples, prononcés par un officier des services de renseignement colombiens, que le calvaire d'Ingrid Betancourt s'achève le 2 juillet. "Happy End" inespéré, cette petite phrase a mis fin à un interminable cauchemar, ponctué par une opération digne d'une superproduction hollywoodienne. Après six années de privations, passées à la merci de ses ravisseurs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et des dangers de la jungle, l'otage la plus médiatisée de la planète et 14 de ses compagnons d'infortune sont libérés par une fausse mission humanitaire, montée avec l'aide d'un militaire infiltré dans les rangs des guérilléros, selon la version de Bogota.

Aucun signe de vie de la sénatrice franco-colombienne n'avait été obtenu depuis la diffusion, le 30 novembre 2007, d'une vidéo alarmante qui la montrait décharnée et abattue. Quelques mois plus tard, alors que la rumeur la dit mourante, Paris redouble d'efforts pour obtenir sa libération par le biais du président vénézuélien Hugo Chavez. En février, Nicolas Sarkozy, qui a fait de sa libération une priorité, se dit prêt à aller la chercher lui-même. La mort de Raul Reyes, numéro deux des Farc, tué début mars par les forces colombiennes en Equateur, semble compromettre un échange de prisonniers.

C'est finalement l'audace du président colombien Alvaro Uribe et des services de renseignement qui vaut aux rebelles leur plus cuisant revers après la mort de leur leader historique, Marulanda, terrassé en mars par une crise cardiaque.

crise_mondiale LA CRISE FINANCIERE MONDIALE

C'est alors qu'éclate Outre-Atlantique, le scandale de la crise des "subprimes". Les Etats se mobilisent pour débloquer des fonds à la rescousse de leur économie: Sept cent milliards de dollars aux Etats-Unis, 400 milliards de livres en Grande-Bretagne, plusieurs centaines de milliards d'euros en Allemagne et en France... Les sommes engagées pour sauver le système bancaire sont colossales car la crise est sévère et, de plans de relance en plans de sauvetage, les pouvoirs publics font un retour inattendu sur le devant d'une économie victime de ses excès.

Aux Etats-Unis la crise des "subprimes" prend racine dans ces crédits hypothécaires à risque qui permettent aux plus modestes d'accéder à la propriété. Fin 2006, le marché immobilier alors dopé par ces subprimes commence à marquer le pas. Rapidement, les défauts de remboursement se multiplient, comme les faillites de sociétés de crédit, tandis que les "actifs toxiques", des titres adossés à ces crédits à risques, amorcent la contagion sur les marchés financiers.

La confiance entre banques s'amenuise et les prêts, véritable système sanguin de la finance, se tarissent. La crise des subprimes se mue en crise du crédit, qui préfigure une crise de l'"économie réelle". En septembre 2007, elle fait une première victime en Grande-Bretagne, où le gouvernement vole au secours de la banque Northern Rock. Le tabou de la nationalisation vacille. Mais le coup de tonnerre le plus assourdissant retentit le 15 septembre dernier : la banque américaine Lehman Brothers dépose son bilan, les pouvoirs publics ne font rien pour la sauver de la faillite. Un vent de panique se lève alors sur les marchés financiers et, malgré les plans de sauvetage qui fleurissent à l'automne, l'économie tout entière semble en péril.

Réunis deux mois plus tard à Washington, les dirigeants du G20 s'engagent à soutenir la croissance et à renforcer la régulation financière, mais rien n'y fait. Bientôt, la récession se confirme, les plans sociaux se multiplient et un nouveau spectre hante les banques centrales, celui de la déflation, qui installerait la crise pour longtemps. Signe de la crainte qu'inspire cette menace, les grandes banques centrales accélèrent la baisse des taux d'intérêt, ramenés à des niveaux historiquement bas, et les responsables politiques évoquent déjà une deuxième vague de plans de relance pour le début 2009.

ObamaBarack2 BARACK OBAMA, ELU PRESIDENT DES ETATS-UNIS

Le 44e président des Etats-Unis sera noir. Au terme de primaires d'une rare virulence, qui l'ont vu triompher d'Hillary Clinton, et d'une campagne plus aisée face au vétéran John McCain, le rêve américain de Barack Obama et celui du pasteur King sont devenus réalité le 4 novembre. "Il a fallu du temps mais ce soir, grâce à ce que nous avons accompli aujourd'hui, et à cet instant précis, le changement est arrivé", lance-t-il aux 200.000 personnes massées au Grant Park de Chicago, sa ville, dont il est sénateur au plan national.

L'éloquent avocat, né d'un père kényan de confession musulmane et d'une mère chrétienne originaire du Kansas, prendra place à la Maison blanche le 20 janvier pour s'atteler au "changement" dont il a fait le leitmotiv de sa campagne. Changement après huit ans d'un règne républicain qui restera dans l'histoire comme "la pire présidence des Etats-Unis", estime le New York Times.

C'est d'abord en Irak, tache la plus noire de la diplomatie Bush, que ce changement devrait être le plus sensible. Hostile au recours à la force déployée en 2003, le futur président démocrate s'est engagé à retirer le corps expéditionnaire américain en seize mois. L'Afghanistan, premier théâtre de la "guerre contre le terrorisme" où l'envoi massif de renforts semble se dessiner à la faveur du repli irakien, en attend également beaucoup.

Sur le front intérieur, c'est à une crise économique sans précédent depuis 1929 qu'il devra se montrer à la hauteur des espoirs qu'il incarne. C'est ce que 2009 nous dira....

monde_est

Parmi les autres faits marquants de l'année écoulée, je voudrais aussi évoquer au niveau international la hausse des prix des matières premières, ayant causé des émeutes de la faim dans de nombreux pays en voie de développement, tout comme la montée générale de la pauvreté dans le monde entier, et même au sein des pays développés, sans compter les cours du pétrole qui n'ont pas arrêté de flamber durant plus d'un semestre, pour finalement s'effondrer en fin d'année suite à la baisse de la consommation et au ralentissement mondial de l'activité économique, conséquence des nombreux plans sociaux qui ont aussi bien touché les multinationales que les entreprises moyennes et PME,  et dans divers secteurs d'activité: automobile, métallurgie, bâtiment et travaux publics, transport, vente par correspondance, mais aussi industrie du luxe...

Il y a eu aussi la crise des ordures ménagères à Naples en Janvier 2008 sur fond de rivalités mafieuses, puis la répression sanglante en Mars orchestrée par la Chine au Tibet, et qui a causé des manifestations houleuses lors du passage de la flamme olympique, notamment à Paris, à l'occasion des Jeux Olympiques de Pékin en Août 2008. Août 2008 fut aussi un mois sinistre où 10 jeunes soldats français furent asassinés en Afghanistan par les Talibans lors d'une embuscade sanglante.

Je souhaite parler également de l'arrestation en Juillet 2008 de Radovan Karadzic, criminel de guerre Serbe présumé responsable de la mort de plus de 80 000 Musulmans de Bosnie. Je me souviens aussi de l'élection suspecte de Dimitri Medvedev (poulain de Poutine) à la présidence de Russie en Mars 2008, puis en Mai 2008 de la célébration sous haute surveillance du 60e anniversaire de la création de l'état Hébreu par crainte des attentats palestiniens ainsi que du séisme de magnitude 7.9 qui a ravagé le Sichuan en Chine, le bilan faisant état de 10 000 victimes et de dégâts matériels considérables. Une autre catastrophe, en Septembre 2008, s'est abattue sur le Nord-Est de l'Inde: des inondations d'une ampleur record depuis 50 ans qui ont laissé des millions de sinistrés démunis.

En Octobre 2008, la Chine s'est encore retrouvée au coeur d'un scandale,  industriel et commercial cette fois-ci, avec la découverte de mélamine dans des boîtes de lait infantile, et des milliers de décès parmi les nourrissons contaminés.

Pour complèter cette rétrospective d'une année riche en rebondissements, je voudrais rendre hommage à Soeur Emmanuelle qui nous a quittés le 20 Octobre dernier, et parler de Novembre 2008 où des sanglantes attaques terroristes ont éclaté à Bombay en Inde, mais aussi des remous en Thaïlande, où des opposants au gouvernement ont bloqué pendant des jours les 2 aéroports de Bangkok. Ce mois de Décembre a également connu des évènements tragiques, comme la mort le 06/12/2008 à Athènes d'un lycéen de 15 ans tué par un policier, qui a entraîné de violentes émeutes en Gréce.

Pour finir sur une note d'humour, j'évoquerai enfin l'esquive du président américain sortant évitant avec succès la chaussure qu'un journaliste irakien venait de lui lancer à la figure en proférant des insultes à son encontre lors d'une conférence de presse de George W. Bush en visite surprise en Irak le 15/12/2008.

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